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Tiakola en concert à Bruxelles : le prince de la mélodie

Le 24 avril, à l’ING Arena, Tiakola n’a pas seulement donné un concert. Il a offert, au public belge, un moment de partage et d’émotion. Pendant près de trois heures, la musique a chauffé le public d’une salle pleine comme à craquer.

Tiakola se glisse dans le champ de la scène sans un mot, dans l’obscurité d’un espace de spectacle pourtant fort éclairé, mais son énergie en dit long. 

Il y a quelque chose de spécial dans la façon dont il lance son spectacle : « Psychologique ». Ce premier son fait exploser le public, les fans chantent à pleins poumons, les bras en l’air, l’émotion commune naît immédiatement. Des fans, qui semblent tous partager la même énergie que leur artiste pour un même objet; pas simplement d’assister à concert, mais est de vivre un moment de communion avec le jeune chanteur.

À 25 ans, Tiakola n’est pas là juste pour performer, mais pour vivre sa musique, ses paroles, son vécu sur scène et donner une partie de lui au public qui le soutient.

Lors de son concert, Tiakola était accompagné d’un « live band »; un groupe d’accompagnement soudé, composé de guitariste, pianiste, batteur, DJ qui font résonner presque naturellement les morceaux. 

Les plus gros hits se suivent sans relâche, dans un flot continu : « Mami Wata », « Meridian », « Mode AV »… Autant de morceaux qui entrainent le public dans un voyage musical interminable, voire surréaliste. Et lorsque les lumières révèlent le drapeau congolais sur les écrans durant le son « Protect », lorsqu’il traverse la salle, tentant de se frayer un chemin dans le public, tout en brandissant ce même drapeau, c’est sa manière à lui de rappeler et de rendre hommage son héritage et  à ses racines congolaises dont il est fier.

Enfin, Takiola n’a pas pu s’empêcher de préparer une surprise pour ses fans de la première heur : la venue de « La 4 keus » le groupe avec qui il s’est fait connaître aux yeux du grand public. Ses anciens coéquipiers débarquent sur scène et l’alchimie entre eux reste inchangée. Les amis d’enfance balancent leurs titres en groupe avec cette énergie brute et avec cette authenticité qui décuple l’énergie de la foule.

Ce qui impressionne le plus lors de ce concert, c’est Tiakola lui-même. Sa présence et son aura sont en aucun cas écrasants. Il a appris, au fil de sa carrière à écouter son public, à lui parler avec ses yeux, ses silences, ses sourires discrets et surtout avec sa musique et ses paroles.

Quand la dernière note de « Pona nini » retentit, plus personne ne bouge, parce que durant ces deux heures, Tiakola n’a pas seulement chanté, il a touché et a cueilli le cœur de chacun de ses fans. La Mélo, ce soir-là, n’était pas qu’un concert: c’était un rassemblement de joie.